Cyberattaques, l’exemple du rançongiciel ou ransomware
Le rançongiciel (ransomware) est un programme malveillant qui s’installe sur un ordinateur et bloque l’accès aux données et au système d’exploitation. Le propriétaire ne peut plus utiliser son ordinateur, même après un redémarrage. Cette attaque est accompagnée d’une demande de rançon au propriétaire de l’ordinateur, contre le déblocage du code malveillant.
Il ne faut pas payer cette rançon car, de toute façon, le pirate ne vous enverra jamais de solution palliative à ce problème. La seule possibilité est souvent un formatage et une réinstallation complète du système d’exploitation.
Le rançongiciel est un faux avertissement provenant d’une autorité gouvernementale ou d'une entreprise privé :
Gendarmerie, Police, Hadopi, Banque, etc., signalant que l’ordinateur infecté serait utilisé à des fins illégales par son propriétaire (réseaux peer to peer, films pornographiques, copies de logiciels etc.).
Depuis peu, les hackeurs utilisent une technique plus sophistiquée, "Par le biais d'un (faux) mail contenant une pièce jointe, en provenance le plus souvent de EDF, d'une banque ou d'un fournisseur d'accès à Internet, ils infiltrent l'appareil de la victime via un logiciel malveillant qui, une fois installé, va chiffrer ses fichiers (photos, documents, musique), ainsi que ceux qui se trouvent sur tous les périphériques qui y sont connectés, avant de lui demander une rançon pour pouvoir les déchiffrer et les récupérer."
Le modus opérandi de ces hackers est basé sur la naïveté et la curiosité des victimes :
Dès qu’un utilisateur reçoit une pièce jointe ou en visitant les sites énoncés ci-dessus puis clique sur un lien malveillant proposé sur ce type de site, la contamination s’active ’’trop tard, le ver est dans le fruit’’. Le système d’exploitation de l’ordinateur est bloqué.
La contamination se réalise à l’aide de publicité, de pièces jointes dans les courriels, et lors de la visite sur les réseaux sociaux et sites de pirates informatiques.
Il existe plusieurs variantes de rançongiciels toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Sur certains écrans apparaissent l’adresse IP de la machine infectée ainsi que le visage (webcam) de l’utilisateur qui se croit surveillé en temps réel.
Réactions :
Lorsqu’un ordinateur est infecté, il est nécessaire d’appliquer rapidement les éléments ci-dessous :
Important :
- Ne pas payer la rançon car le pirate ne vous donnera jamais le code de déblocage du logiciel malveillant.
- Isoler le, ou les postes victimes en les déconnectant d’internet.
- Si possible, alertez vos correspondants récents sur le risque avéré s’ils reçoivent un message avec pièce jointe, identique, à celui qui vous a infecté.
- Faire appel à une personne aux ressources qualifiées pour nettoyer votre ordinateur (Voir plus bas « Solutions logicielles ») et réinstaller vos sauvegardes récentes (système d’exploitation et logiciels).
- Déposer une plainte est judicieux afin de permettre aux forces de l’ordre (police - gendarmerie) de remonter aux sources de l’attaque et de sensibiliser les utilisateurs à ces applications malveillantes.
Précautions :
Les quelques conseils ci-dessous vous permettront de limiter grandement le risque rançongiciel :
- Attention aux pièces jointes sur un courrier douteux. Un simple clic sur une pièce jointe vérolée engendrera automatiquement l’installation du programme malveillant.
- Sauvegarder régulièrement vos données sur des supports hors ligne, disque dur externes, clé USB.
- Sectoriser l’accès aux données par un pare-feu.
LES DIFFÉRENTES SORTES DE FICHIERS MALVEILLANTS
Le virus
Il perturbe le fonctionnement de l'ordinateur, détruit des données ou détériore le matériel. Il se cache systématiquement dans un fichier d'apparence anodine.
Le ver
Il se propage de manière autonome, la plupart du temps sous la forme d'une pièce jointe à un courriel.
Le troyen (ou cheval de Troie, ou trojan)
Ce programme d'apparence anodine recèle une fonction cachée qui permet au pirate d'accéder aux données contenues dans l'ordinateur, voire de prendre le contrôle de la machine.
Le spyware (ou logiciel espion)
Ce fichier a pour mission de transmettre au pirate des informations personnelles contenues sur l'ordinateur. Il en existe plusieurs variantes, notamment :
- l'adware, qui liste les sites visités par l'utilisateur afin de faire apparaître de la publicité ciblée sur l'écran de son ordinateur ;
- le keylogger (ou enregistreur de frappe), qui enregistre ce que tape l'utilisateur sur son clavier afin de détecter des numéros de carte bancaire, des identifiants, mots de passe, etc. ;
- le hijacker, qui change la page d'accueil, modifie la page de recherche ou ajoute des favoris au navigateur web.
Le rootkit
Ce logiciel dissimule les accès frauduleux ouverts par les pirates afin de leur permettre de s'introduire quand ils le souhaitent au cœur de la machine.
Le phishing
Il s'agit d'une catégorie de spam (courriel non sollicité) se présentant sous la forme d'un courriel censé provenir d'un tiers de confiance (banque, cybermarché, site d'enchère en ligne...). Celui-ci contient un lien renvoyant vers un site pirate où, sous prétexte d'une mise à jour ou d'une vérification, le destinataire est invité à transmettre des données personnelles (identifiant, mot de passe...).
SOLUTIONS DE REPARATIONS LOGICIELLES :
En 1er : Utiliser un antivirus (Avira, Avast ou AVG) en version gratuite ou payante.
Ne jamais installé plusieurs antivirus sur votre ordinateur, ils risqueraient de rentrer en conflits, par contre, vous pouvez installer et utiliser plusieurs Anti-spywares sans aucun risque, je vous le conseille vivement, utilisez les l'un après l'autre, ce que ne trouvera pas l’un, l’autre le trouvera.
Source (partielle) de l'article : Jean-Michel Lathière, adjudant chef au sein de l’antenne intelligence économique de la Région de gendarmerie en Poitou-Charentes.
En cas de difficulté d'installation, d'utilisation ou d'infection de votre ordinateur, passer au Club Arobe Arènes le mercredi après-midi de 14h30 à 17h30.
- Ce service rendu n'est possible que pour les adhérents à jour de leur cotisation.